Khalil Gibran
Qui porterait sa moralité comme un beau vêtement, serait mieux tout nu; ni le vent ni le soleil ne creuseront sa peau de rides. "Le Prophète", Khalil Gibran
Pour les apprentis-pirates
Discrète mise en garde, à l’attention de celles et ceux qui pourraient se croire investi(e)s d’une mission secrète (et sacrée, au nom d’un idéal prétendu «supérieur» bien entendu)
Lors des premiers pas sur FaceBook de l'internaute-votre serviteur auteur de ces lignes, un honorable collaborateur de start-up affilié à wordpress a précisément tenté de pirater ce blog.
La tentative s’est résolue d’elle-même, car il laissait des traces repérables au moyen du script html/java.
En ce moment les enjeux se placent à un niveau plus élaboré.
Des vérifications et précautions d’ordre technique, par usage notamment de Ping! et WhoIs, révèlent l’intérêt déplacé de certains usagers pour ce blog.
Ces apprentis-pirates doivent savoir que ceci n'est pas un quelconque "cyber-espace" ouvert à toutes manipulations et redirections anonymes illicites.
Si le doute se fait jour sur l'intégrité ou la fiabilité d'un site sur internet : il existe des outils relativement accessibles aux non-spécialistes, dont celui-ci : http://www.websitegegevens.nl/
Autres informations légales officielles:
- Nations-Unies, contre les disparitions forcées;
- Liste de documents parlementaires du Sénat de Belgique relatifs à la protection des témoins et à la protection des collaborateurs de justice.
hypertexte
et, ou des, mot(s), en couleur; ou comme ici ces derniers quatre ou cinq mots sur fond de couleur, ou bien encore (mais PAS inmanquablement !) suivi de <=(Click!) conduit ailleurs par hypertexte
samedi 17 décembre 2016
Les hommes révèrent-ils encore les Patriarches?
mercredi 14 décembre 2016
Yézidies fuient l'islam radical
Prix Sakharov
Source : http://www.europarl.europa.eu/news/fr/top-stories/20161024TST48413/prix-sakharov-2016Le Parlement européen soutient les droits de l'homme
Nadia Murad a reçu le prix Sakharov avec Lamia Haji Bachar, pour leur combat pour que leurs tortionnaires soient jugés.
Nadia Mourad et Lamiya Aji Bachar, lauréates 2016 du prix Sakharov pour la liberté de l’esprit
mardi 13 décembre 2016
Expérience d'un internaute 1996-2013
Expérience d'un internaute
parmi d'autres (Archives)
* * *
En exergue (2016):
Mahatma Gandhi
Depuis dix-huit ans en 2013. C'est en effet à partir de 1996 que je peux dire avoir été "présent sur le Net".
http://fusion-nucleaire.., Fusion : une source d'énergie inédite;
http://back-to-andaman.., aléas de l'anthropologie in- et ex-cathedra;
http://en-faire-quoi.., "enfer" de webothèque: le nu dans l'oeuvre de photographes professionnels
Je précise que trois de ces cinq blogs sont annoncés comme réservés aux adultes:
chasser-le-naturel, back-to-andaman, en-faire-quoi.
Les cinq blogs ont été désactivés.
"Je comprends que les *$bots ont pu "marquer le coup" car j'ai manqué de prévoyance: dans les cinq minutes précédant l'inactivation, j'avais repris sur "chasser-le-naturel" pour illustrer mon propos (donc aucunement par souci p°r-n°graphique) cinq clichés d'ados nus, clichés sans doute assez typés.
"Cela sur une Page autonome accessible depuis le bandeau de Titre du blog.
"Bien entendu je regrette cet incident car je le reconnais, il n'est bénéfique pour personne surtout quand on prend en compte le grand nombre d'internautes par exemple, locuteurs non-francophones en l'occurrence, pour lesquels les images ont probablement beaucoup plus d'impact que le texte."
Pour donner au présent propos tout son sens, d'emblée je vous fais part des notifications suivantes émanant des webmestres-modérateurs :
"Ce système étant automatisé, il crée inévitablement de fausses alertes que nous nous employons à limiter en améliorant en permanence nos algorithmes. Si votre blog n'est pas un blog de spam, il faisait partie de ces fausses alertes et nous vous prions de bien vouloir nous en excuser."
Vous me permettrez une comparaison audacieuse: à la fois, cela fait penser à deux choses pas banales.
D'abord, le vertige des technologies d'info et de com: on utilise le bazooka pour tuer les mouches.
En l'occurrence: on aura pris pour spam des blogs assez bien considérés depuis des années, à cause de quelques zizis mal placés?
Ensuite: ne trouvez-vous pas que l'utilisation de ces algorithmes qui font qu'un automate reconnaisse et différencie à coup sûr le seul et unique visage d'un être cher sur un cliché parmi des centaines d'autres laisse aussi "la porte ouverte" à plus grave et plus profonde déshumanisation?
Déshumanisation comme celle qui consiste à envoyer des drones tueurs où que ce soit dans le monde entier sans se soucier des conséquences au sol alors que dans l'aviation civile, lesdits "contrôleurs du ciel" nous disent ne plus pouvoir suivre sans accumulation des risques l'accroissement du trafic aérien?
Portant la même date que les lignes qui précèdent, voici rappel du dialogue singulier tenu en ce temps-là -- en commentaire de l'un de ses textes si délicieusement ciselés, avec "djeser", le Docteur en Médecine qui est aussi le toujours prestigieux auteur du blog Cepheides :
http://djeser.over-blog.com/article-scene-dix-les-enfants-107300371.html
http://cepheides2.boosterblog.com
samedi 12 novembre 2016
Enfants trouvés
Enfants : "trouvés".!
Depuis plus d'un siècle en Europe, les "boîtes à bébés" avaient disparu.,
Emission du 11/11/16 - 22:00
De loin, elles ressemblent à de larges coffre-forts vitrés, souvent peints en jaune vif.
À l'intérieur, un lit auto-chauffant, une caméra, et un signal d'alarme relié au centre de soins le plus proche.
Il n'est pas prévisible à court terme que cette initiative soit suivie, après le dernier vote d'inspiration populiste plutôt que populaire (étant donné l'écart des décomptes entre voix desdits "Grands Electeurs" et voix individuelles de l'électorat)
Au second degré sans doute ironique et dégradant, un témoignage de cette tendance de fond populiste, dans le genre "humour macabre", un joke choisi parmi ceux d'une série de dessins animés très suivie à la télévision, désormais à l'échelle globale:
"Bart !"
mercredi 1 juin 2016
Humanité : inhumaine?
* * *
Cet article initialement issu de Reporterre :
Entretien 21 mai 2015 En Alberta, « l’avènement d’une humanité... inhumaine »
http://etantosimueve.blogspot.be/2016/05/humanite-inhumaine-2e-ed.html
A Fort McMurray, en Alberta, Canada, se déroule un des désastres écologiques de la planète : de monstrueux chantiers à ciel ouvert exploitent les immenses réserves de sables bitumineux. La romancière Nancy Huston, originaire de la région, s’y est rendue et témoigne. « C’est comme si je voyais l’avènement d’une humanité... inhumaine. »
Nancy Huston, célèbre romancière et essayiste, est originaire de l’Alberta. Dans le nord de cette province canadienne, d’immenses chantiers à ciel ouvert entourent une « ville champignon » : Fort McMurray. Les compagnies pétrolières, en exploitant les immenses réserves de sables bitumineux, rasent les forêts, polluent les sols, détruisent la faune et la flore. C’est un territoire gouverné par le pétrole et l’argent au mépris de la nature, des peuples. Au mépris de l’humanité.
C’est ce que dénonce le recueil Brut, la ruée vers l’or noir, chez Lux Éditeur. Les textes de Melina Laboucan-Massimo, David Dufresne, Nancy Huston, Naomi Klein et Rudy Wiebe se croisent et se complètent. Ils nous montrent l’ampleur de la catastrophe écologique du point de vue de chaque auteur. Reporterre s’est entretenu avec Nancy Huston. Une Interview à lire… ou à écouter.
Nancy Huston -
- Ecouter Nancy Huston :
Dire « revenir en Alberta », c’est très vague parce que l’Alberta est immense, plus grand que la France. Moi, je suis née au sud de l’Alberta et les installations pétrolifères sont dans le nord. Je n’étais jamais allée dans cette région. Mes grands-parents maternels habitaient la rivière de la Paix qui n’est pas très loin. C’est dans la région de l’Athabasca. Mais je ne connaissais pas la région même de Fort McMurray.
Et donc, je loue une voiture avec des amis. On roule pendant cinq heures et l’on découvre cette ville champignon qui a décuplé de population depuis le début des années 2000 en raison de l’extraction du pétrole. Fort McMurray est une ville terrifiante parce qu’elle est là pour l’argent. C’est véritablement la ruée vers l’or noir. C’est comme la ruée vers l’or à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. C’est des hommes... uniquement des hommes, qui viennent du monde entier pour gagner beaucoup d’argent rapidement et repartir. Et ce que ça implique à chaque fois, c’est que les gens ont du mal à s’investir dans le lieu lui-même. Ils ont du mal à parler les uns aux autres. Ils ne parlent pas la même langue, ils ne viennent pas d’une même religion. Ils ne forment pas une communauté.
Vue aérienne d’un chantier pétrolier au nord de Fort McMurray. Source : Google Earth
Fort McMurray est constituée essentiellement de centres commerciaux entourés de banlieues résidentielles extrêmement chères. Tout est cher : les restaurants sont chers, les centres commerciaux alignent des magasins de toutes sortes, mais tout est étrangement déprimant, étrangement désinvesti. Il n’y a de centre que pour le shopping. Il n’y a aucun centre d’aucune ville. La mairie elle-même est une sorte de bâtisse disgracieuse en brique marron. On peut aller de pubs en bars, parce que moi j’aime bien aller voir où les gens boivent. Et là où les gens boivent et en principe se rencontrent pour discuter, il est impossible de discuter parce qu’il y a des écrans partout qui diffusent des émissions très bruyantes de musique et de sport.
Donc, les gens jouent au billard ou ils boivent. Mais il est extrêmement difficile de se parler. De tous les lieux que j’ai visités sur Terre - et j’ai été dans tous les continents -, c’est l’endroit du monde où je me suis sentie le plus mal à l’aise. C’est comme si je voyais l’avènement d’une humanité... inhumaine. Une humanité qui n’est là que par rapport à une sorte de survie physiologique.
Que manque-t-il à Fort McMurray ?
- Ecouter Nancy Huston :
Rouler trois-quarts d’heure et visiter le site modèle qui est celui de la compagnie Syncrude, ce qui veut dire « synthetic crude » : le brut synthétique. C’est ça qui est extrait de ces terres. C’est aussi apparemment lié à la Chine. Quand je dis que c’est un site modèle, ça veut dire qu’ils vont nous montrer une image merveilleuse et souriante de l’extraction du pétrole selon « syncrude ». Pendant quatre heures, on a fait le tour de ce site. On voit les forêts qu’ils essaient de replanter.
Moi, ça m’a fait froid dans le dos parce que je suis Canadienne et j’ai senti que j’étais en face d’une propagande exactement du même type que la propagande des pays de l’Est. Dans ma jeunesse, j’ai visité beaucoup de pays derrière le rideau de fer : depuis la Russie jusqu’à la Pologne en passant par la Bulgarie. Donc, je reconnais cette sorte de discours optimiste cynique qui dit que tout va bien dans le meilleur des mondes. Ils nous montrent les soi-disant « étangs », « tailings ponds », c’est-à-dire « étangs de rétention », remplis d’eaux complètement empoisonnées, résultant de l’exploitation des sables bitumineux. On nous montre que c’est vraiment bien contenu, ce n’est pas si grave que ça et qu’il y a toutes sortes de sons qu’on émet régulièrement pour effrayer les oiseaux, pour qu’ils ne se posent pas sur ces lacs et qu’ils ne meurent pas.
- Lac de stockage de produits toxiques dans le nord de l’Alberta, le 06 avril 2014. © Guy Oberson
Au travers de votre récit, vous rendez compte d’un changement de vocabulaire. Y a-t-il l’émergence d’une nouvelle langue ?
- Ecouter Nancy Huston :
Il y a l’émergence d’une nouvelle langue. On dit « sables pétroliers » parce qu’on est censé être très fier d’avoir beaucoup de pétrole. Ce bitume sera raffiné et transformé en pétrole à terme. Mais pas chez nous, au Texas ou en Chine ou ailleurs. Le Canada exporte traditionnellement les matières premières non traitées, non retravaillées et c’est encore le cas ici. C’est le brut... vraiment très brut.
Mais cela rapporte énormément d’argent. On est très fier de ça. Mais le produit que nous extrayons de ces terres est incroyablement sale. Le mélange entre le bitume et le sable est une substance indiciblement complexe et qu’il faut traiter avec la vapeur sous pression pour séparer sable et pétrole. Cela relâche dans les eaux et dans nappes phréatiques des poisons qui vont avoir des effets meurtriers sur la faune et les humains, en aval de la rivière.
Quand des gens viennent de différents pays et différentes langues, il faut bien sûr inventer une novlangue. Donc, il y a une sorte de simplification à outrance de la langue anglaise. Et ce qui m’a aussi le plus sidéré là-bas, c’est des affiches, littéralement des panneaux d’affichage, qui disent « BE » : soyez. C’est le premier verbe, le verbe être, le dénominateur commun. Tout le monde peut connaitre ce mot-là en apprenant l’anglais. Et les gens, on les incite, on les encourage à juste « être ». Ça dit aussi « BE YOURSELF » : soyez vous-même... « BE, BE, BE, BE YOURSELF, BE UNIQUE » : soyez unique.
Et bien sûr, le problème des hommes qui vont travailler là-bas, c’est exactement une difficulté d’être, parce que l’être humain devient soi-même par contact et interaction avec autrui. Notre cerveau à la naissance est incomplet et ne se développe que grâce à l’interaction linguistique et sensorielle avec d’autres êtres humains. Donc, si vous plongez des êtres humains à l’âge adulte dans un endroit complètement inconnu et très hostile… c’est un milieu où il fait froid, la température moyenne doit être de deux degrés. Il fait très froid en hiver et les hivers sont longs. Que devient un être humain dans ces conditions ?
On travaille souvent 12 à 15 heures par jour, 7 jours par semaine pendant 2 ou 3 semaines d’affilée et ensuite on a une semaine de repos. Si l’on n’habite pas trop loin, si l’on habite seulement au Texas ou à l’est du Canada, on peut rentrer pendant une semaine. Si l’on habite à l’autre bout de la terre, on reste sur place et on regarde la télévision. Les hommes sont drogués. Pendant qu’ils travaillent, ils ont des casques pour se protéger du bruit épouvantable des machines qu’ils sont en train de manipuler. Ils écoutent de la musique, j’imagine, tonitruante dans leurs casques du matin au soir. Ensuite, ils vont boire un verre et reçoivent encore des bruits des écrans. Dans leur chambre, ils ont une télévision et ont accès à internet. Ça devient une vie virtuelle de A à Z.
C’est comme si la réalité pouvait être mise entre parenthèses pendant des années. Ils restent deux ans, trois ans. Ils gagnent beaucoup d’argent, mais ça coûte très cher aussi de vivre à Fort McMurray donc ils ont tendance à prolonger leurs séjours. Ils se déconnectent complètement de leur vie là-bas. Leur corps de jeune homme avec ses besoins de jeune homme, que devient-il ? Et bien, il y a des boites de strip-tease,des prostituées. J’ai entendu dire qu’on faisait venir, pour des occasions spéciales, des prostituées depuis Edmonton en avion pour assouvir les besoins des... peut-être pour les boss et non pas pour les travailleurs, je ne sais pas.
« Be » est inscrit partout. Mais finalement, « être » renvoie à « posséder » ?
- Ecouter Nancy Huston :
Ça se confond, être et avoir. C’est comme si l’on ne pouvait pas imaginer qu’il y ait une autre fonction dans la vie que d’avoir de plus en plus d’argent, d’être sûr de gagner assez d’argent pour envoyer ses enfants à l’école, à l’université. La vie devient entièrement un calcul de fric et rien d’autre. Les galeries d’art... bon, je veux bien que ce soit impossible dans une ville aussi récente et dans une région aussi ingrate de donner naissance à de grands artistes. Je ne suis pas naïve. Mais ce qu’on appelle des galeries d’art, c’est très comique. Ils ont des crochets, des ouvrages de crochets et de broderies qui montrent des camions. Ces camions gigantesques qui sont grands comme des immeubles de deux étages et dont ils sont très fiers.
C’est une sorte d’appauvrissement, d’abêtissement, je n’ai pas envie de dire bestialité parce que j’ai trop de respect pour les animaux. C’est une mécanisation de l’être humain. C’est comme si l’homme était en train de se transformer volontairement en machine, de faire partie de ces camions et de ces excavateurs qui arrachent la surface de la Terre. Quand on les regarde, c’est comme si l’on voyait des dinosaures. Et l’on voit les hommes qui se mélangent à ces corps mécaniques de dinosaures et qui détruisent leur propre maison, leur propre terre.
Je ne peux pas généraliser sur les Albertains parce que j’en connais peu. Les gens avec qui j’ai discuté là-bas n’avaient pas l’air plus inquiets que ça. Je sais qu’il y a de plus en plus de mouvements écologistes, notamment les communautés autochtones, mais pas seulement, qui protestent.
Mais autour de moi, c’est vrai, à Calgary, à Edmonton, les gens avec qui j’ai discuté prenaient ça à la légère. Ils avaient l’impression... on aurait dit… que les écolos, c’étaient : ou des doux dingues ou des manipulés par les gauchistes, voire par les pays arabes. Le but de l’opération est de remplacer l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur de pétrole des États-Unis. Donc, on est très fier de cette mission, nous les Albertains, et l’on ne voit pas plus loin que le bout de notre nez.
- Propos recueillis par Lucas Mascarello
Brut. La ruée vers l’or noir, David Dufresne, Nancy Huston, Naomi Klein, Melina Laboucan-Massimo, Rudy Wiebe, Lux Editeur, 112 pages, 12,00 €
mardi 31 mai 2016
Leonardo da Vinci et William Tyndale "au fil de l'eau"
https://fr.vikidia.org/wiki/L%C3%A9onard_de_Vinci
Saint Jean-Baptiste -- Leonardo da Vinci
http://technologies.c2rmf.fr/iipimage/showcase/zoom/HD5
Articles et extraits
https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Tyndale
William Tyndale ou Tindale (né dans le Gloucestershire en 1494 - exécuté par strangulation le 6 octobre 1536 à Vilvorde) est un protestant anglais connu comme le premier traducteur du Nouveau Testament depuis le texte grec dans une langue moderne (le moyen anglais). Brillant érudit, il parlait l'hébreu, le grec, le latin, l'espagnol et le français, « si bien que chacune de ces langues aurait pu être sa langue maternelle ».Influencé par les idées réformatrices de Martin Luther, Tyndale avait rencontré Érasme de Rotterdam, avait découvert son Nouveau Testament grec-latin et s'était mis à le traduire en anglais.
Dans un premier temps, il rechercha la protection de Tunstall, évêque de Londres, mais lorsque ce dernier apprit ses intentions, il lui refusa l'accès à son palais de Lambeth.
S'il existait déjà au Moyen Âge plusieurs versions partielles ou romancées des récits bibliques en langue vernaculaire (vieil anglais, anglo-normand), le courant initié par la publication de la Bible de John Wycliffe fut condamné et la détention non autorisée des Saintes Écritures en anglais était passible en Angleterre de la peine de mort.
La traduction de Tyndale est tout à la fois la première bible traduite depuis les textes originaux (à savoir la version en hébreu pour l'Ancien Testament, et le texte grec pour le nouveau Testament), la première édition anglaise imprimée, et la première bible protestante.
Elle fut un défi jeté à l’autorité de l'Église Catholique et à la législation religieuse anglaise. En 1530, Tyndale écrivit un pamphlet : The Practyse of Prelates, par lequel il dénonçait le divorce de Henri VIII comme contraire aux Saintes Écritures.Tyndale dut aller dans le Saint Empire pour étudier l'hébreu, car en Angleterre l'Édit d'Expulsion (1290) interdisait activement les livres en hébreu. Mais en ce début de XVIe siècle, les écrits en grec ancien devenaient, pour la première fois depuis des siècles, accessibles à la communauté savante d'Europe.
Fort des manuscrits rendus disponibles par la diaspora des érudits byzantins depuis la Chute de Constantinople (1453), Érasme venait de traduire et d'éditer, sous le titre (ironique) de « Textus Receptus » le texte grec des Saintes Écritures, dépassant la Vulgate. Tyndale, qui partageait l'idéal humaniste d’Érasme, choisit pour sa traduction l’anglais courant (plutôt que l’anglo-normand, plus relevé), langue alors jugée vulgaire, maladroite et roturière ; tout juste l'améliora-t-il par des tournures inspirées du grec classique et l’emploi de mots hébreux « anglicisés », initiative qui fut l'acte de naissance du moyen anglais, qui sera la langue de Shakespeare et des grands auteurs de l'ère élisabéthaine.
Lorsqu’en 1534 le roi Henri VIII lut le manifeste de Tyndale intitulé « La Soumission du Chrétien » (The Obedience of a Christian Man), il y trouva des raisons de rompre avec Rome.En 1535, Tyndale fut arrêté et jeté dans les geôles du château de Vilvorde, non loin de Bruxelles. Jugé en 1536, il fut convaincu d’hérésie, exécuté par strangulation, et son cadavre brûlé au bûcher.
Ses dernières paroles, par lesquelles il formait le vœu « que le roi d'Angleterre ouvre les yeux », furent presque exaucées moins de deux années plus tard, avec l'impression de la « version autorisée du roi Henri » (Great Bible) destinée à l'Église d'Angleterre — et qui reprenait largement le texte de Tyndale. Par là, la « Bible Tyndale », comme on l'appelait, contribua à l'essor de la Réforme dans le monde anglophone et tout l’Empire britannique. Elle exerça aussi une influence profonde sur la Bible de Genève, qui fut celle de la colonie de Jamestown (fondée en 1607) et du Mayflower (1620).
Il n’est pas anodin qu'en 1611, les 54 érudits chargés par le Roi de compiler la Bible du roi Jacques, se soient, à leur tour, beaucoup inspiré de la traduction de Tyndale, et des traductions qui s'étaient appuyées dessus. Selon une étude, le Nouveau Testament de la Bible du roi Jacques reprendrait 83 % de la « Bible Tyndale », et l’Ancien Testament, 76 %.
dimanche 29 mai 2016
Anamorphose : procédure judiciaire en rupture ou connivence?
Anamorphose : procédure judiciaire
en rupture ou connivence?
* * *
D'après le "Petit Robert" anamorphose: image déformée - selon des règles très précises, que donne un miroir courbe; par analogie ne peut-on y trouver "l'écho de la Presse", un reflet toujours interprété en tant que "vérité établie" d'une "authenticité certifiée" qualifiée en certains cas dans les milieux dits bien informés - Presse et journalistes de Rédaction y-compris correspondants étrangers, de "vérité judiciaire" établie ici et maintenant selon les normes prescrites, par opposition à la vérité intime et personnelle telle qu'elle pourrait se trouver révélée parfois "micro éteint" (off records) ou encore exposée en "Chambre du Milieu" c'est-à-dire en session privée de la Magistrature ("assise" et "debout" confondues, en concertation avec avocats-membres du Barreau)Parfois cette vérité intime et personnelle au niveau des justiciables (prévenus, personnes lésées ou témoins) est à ce point atteinte et dégradée après la commission des crimes ou délits, qu'ils en arrivent à ne plus pouvoir apercevoir d'eux-mêmes, pour eux-mêmes et par eux-mêmes, le "bout du tunnel" de leur affaire ou dossier ouvert à leur nom au Parquet du Procureur.
L'avocat bruxellois Michel Graindorge et le parisien Jacques Vergez - in illo tempore non suspecto dans un registre décalé, ont élaboré un distinguo subtil entre deux stratégies de plaidoirie sensiblement différentes: "rupture" ou "connivence".
Ladite "rupture" consiste d'entrée de jeu à contester au tribunal constitué, au nom de principes ou d'une législation d'un degré ou d'une qualification supérieurs (ou prétendus tels) toute légitimité à siéger, délibérer et prononcer un jugement quelconque fondé en droit.
La stratégie dite de "connivence" sera probablement par défaut celle adoptée par l'avocat "commis d'office"; mais un bataillon d'avocats engagés sous contrat privé à des conditions démesurées extra-légales ne déploiera pas nécessairement une énergie plus considérable.
Les références qui suivent, et précisément celle numérotée 5. éclairent d'une lueur particulière les circonstances d'une expérience de vie dont se souviennent toujours avec amertume les victimes d'erreurs judiciaires, les accusés de ce qu'ils(elles) n'ont pas commis.
Bizarre, b i z a r r e.., vous avez dit: "bizarre"?
(cf. Louis Jouvet et Michel Simon)
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-529/critiques/spectateurs/recentes/?page=2
Un nombre impressionnant d'erreurs judiciaires ont été commises, soit à cause d'une instruction hâtive et partielle, soit par prévention, parti-pris ou défaut d'impartialité du Ministère public.
Deux des derniers exemples significatifs ont été l'affaire dite d'Outreau, et celle de Patrick Dils.
Il y a aussi le déni de reconnaissance des étrangers réfugiés pour cause de persécutions dans leurs pays d'origine, déni particulièrement sensible au regard de la situation à laquelle sont confrontés la Syrie et l'Irak face aux exactions de l'E.I. ou Daesh.
Quand quatre pays d'Europe centrale font fi de leurs engagements en mat!ère de coopération face aux persécutés du Moyen-Orient et se singularisent en suivant un scénario du genre NIMBY(*) - d'après une expression favorite de la Prime Minister Margaret TH. 'Not-In-My-BackYard' = "pas-dans-mon-jardin" il est temps de se poser des questions sur le fonctionnement de la justice dans une perspective plus générale.
"instruction" et "information" laquelle est préalable et ne peut particulièrement pas comporter de visites domiciliaires dites "perquisitions". http://dev.ulb.ac.be/droit/facintra/IntraDroit/avis_documents/Power_Point_-_DROIC311+DROIC405_-__Procedure_penale_2013-2014.pdf
* * *
1. La Joconde sourit, c'est bien sûr!
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=AUTR&VALUE_98=manufacture%20d%27armes%20de%20guerre%20de%20Herstal%20&DOM=All&REL_SPECIFIC=3
2. Tropes (ou Torpes.?) un martyr hors du commun
http://fr.calameo.com/books/0003783662ffe0eccb3b4
4. Charmes discrets d'une certaine bourgeoisie
http://www.provence7.com/portails/villes-et-villages/communes-a-visiter/saint-tropez-a-visiter-83/
5. Ladite "proactivité": mutualisation prétorienne http://incc.fgov.be/upload/files/ODcriminologie/Investigationpolicierejudiciaire/criminaliteorganisee/renard_2003_au%20croisement%20de%20la%20recherche-rdpcok.pdf
(à lire particulièrement:
- les notes de bas de page numérotées 92 et 97;
- Christian De Valkeneer, d'autre part auteur de "La tromperie dans l'administration de la preuve pénale")
* http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150921.AFP0394/migrants-la-hongrie-autorise-l-armee-a-tirer-si-necessaire.html